L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) réunit les compétences marocaines œuvrant dans le domaine de la santé, de la recherche biomédicale, de la biotechnologie et des sciences connexes dans le monde.
L’Université Sidi Mohamed Ben Abdellah (USMBA) de Fès a organisé, du 7 au 11 mars, en partenariat avec le réseau des Compétences médicales des Marocains du monde «C3M», les premières Journées scientifiques dans les domaines de la santé et des sciences biomédicales. Sous le thème, «Ensemble pour promouvoir le savoir au Maroc», cette rencontre s’inscrit dans le cadre du renforcement de la contribution des compétences médicales des Marocains du monde dans la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement (NMD) et la nouvelle stratégie sanitaire du Royaume.
À l’occasion de cette rencontre, le président de l’USMBA, Redouane Mrabet, et le président-fondateur du réseau «C3M», Samir Kaddar, ont signé un accord portant sur la réalisation commune des programmes de recherche, le montage et la mise en œuvre en commun des programmes de formation initiale et continue, la participation en présentiel ou à distance à des formations à tous les niveaux (Licence, Master, Doctorat) et l’accueil d’étudiants, du personnel académique et technique par les structures de recherche auxquelles appartiennent les membres de «C3M» à l’étranger.
La convention de partenariat prévoit aussi l’accueil des chercheurs membres du réseau «C3M» dans les structures de recherche de l’USMBA, et l’organisation de tout autre type de collaboration qui pourrait se révéler utile à la réalisation de ces objectifs.
En vertu de cet accord, les deux parties contractantes s’engagent à encourager la réalisation de programmes de recherche et l’échange de toutes informations concernant les résultats obtenus, les échanges d’enseignants-chercheurs et de personnel technique, la mobilité de doctorants et post-doctorants, l’organisation de confrontations périodiques sur les recherches en cours, la mise en place de procédures de co-tutelle de thèse, la promotion de séminaires et colloques sur les thèmes de recherche correspondants, le développement d’une plateforme intégrée d’enseignement en ligne, le développement du secteur de la haute technologie, de la R&D et le transfert technologique entre l’université, C3M et le monde de l’entreprise, ainsi que la mise en place d’espace coworking pour étudiants et une plateforme entrepreneuriat, insertion et incubation.
Intervenant à cette rencontre, le représentant du ministère de l’Enseignement supérieur et de la recherche scientifique et de l’innovation, Youssef Loulidi, a souligné que la recherche biomédicale est considérée comme un facteur déterminant pour développer le système de santé. Pour lui, «ce grand rassemblement de chercheurs constitue une opportunité appropriée pour nouer de nouvelles collaborations dans les domaines de la formation, de la recherche scientifique et du transfert des technologies, ainsi que la mobilité des chercheurs et des praticiens».
De son côté, le président de l’Université Sidi Mohammed Ben Abdellah de Fès, Redouane Mrabet, a précisé que l’objectif de ce rassemblement est de créer une synergie dans tous les domaines, notamment de la recherche scientifique, du transfert de technologie et d’expertise et de la formation médicale et scientifique.
Un centre d’investigations cliniques
Les participants aux Journées scientifiques ont plaidé pour la création et le développement d’un centre d’investigations cliniques en matière de thérapies cellulaires, maladies infectieuses et vaccination. Ils ont également insisté sur la nécessité de la collaboration et l’accompagnement en matière de formations de plateformes.
S’agissant des questions liées à la neuroscience, aux maladies neurodégénératives et à la gérontologie, les participants ont préconisé l’organisation de stages, de campagnes de sensibilisation et du diagnostic précoce. Mettant l’accent sur la valorisation de la recherche, l’innovation et la création d’entreprises, les conférenciers ont estimé judicieux de soutenir la création de start-up subventionnées par des fonds étrangers pour créer des objets médicaux connectés. Ils ont également préconisé la valorisation des plantes médicinales et aromatiques à travers la commercialisation des produits finis.
Un dossier médical informatisé
Le réseau C3M se veut une véritable force de proposition et d’actions, notamment dans le cadre de la mise en œuvre du Nouveau modèle de développement (NMD) et la nouvelle réforme de la santé, en particulier la mise en place d’un dossier médical et pharmaceutique informatisé et promouvoir la bonne gouvernance et l’usage des nouvelles technologies.
C3M envisage également de mobiliser et mettre en réseau les différentes compétences à travers le monde, faciliter les échanges d’expériences et promouvoir des politiques de santé novatrices et socialement responsables et la recherche scientifique. Il s’agit, aussi, d’organiser des formations pour formateurs, accompagner des projets dans le domaine de la santé et mettre au point des modèles de gestion hospitalière et de standards de qualité.
Source : leseco.ma