Le ministre de la santé est en charge de l’exécution de la réforme du système de santé et de la généralisation de la couverture médicale à travers notamment l’intégration des anciens bénéficiaires du Ramed et des professionnels non-salariés.
Les membres du gouvernement vont défendre leurs budgets. En effet, les députés viennent d’entamer le marathon de la présentation et l’examen des différents budgets sectoriels. Ainsi, chaque ministre va présenter et défendre son budget sectoriel devant la commission parlementaire permanente compétente. Dès hier lundi, la commission parlementaire permanente chargée des secteurs productifs avait rendez-vous avec le budget du département ministériel du tourisme, de l’artisanat, de l’économie sociale et solidaire. Il faut dire que les parlementaires et les membres du gouvernement devront mettre les bouchées doubles au cours de cette première semaine du mois de novembre.
Les prochaines jours vont voir défiler plusieurs ministres. La présentation de certains budgets ministériels est très attendue au cours de cette semaine. C’est le cas notamment pour le budget sectoriel du ministère de l’intérieur devant la commission parlementaire permanente chargée de l’Intérieur, des collectivités locales, de l’habitat, de la politique de la ville ainsi que le budget de la santé et de la protection sociale devant la commission parlementaire des secteurs sociaux.
Les députés profiteront de la présence des deux ministres compétents pour avoir plus de détails sur les chantiers majeurs de la généralisation de la protection sociale puisque le ministère de l’intérieur pilote le déploiement du Registre national de la population (RNP) et le Registre social unifié (RSU). Ces derniers vont permettre aux autorités d’avoir les données nécessaires pour un meilleur ciblage des aides directes et des programmes sociaux. De son côté, le ministre de la santé est en charge de l’exécution de la réforme du système de santé et de la généralisation de la couverture médicale à travers notamment l’intégration des anciens bénéficiaires du Ramed et des professionnels non-salariés. D’autres ministres seront attendus par les parlementaires comme Nizar Baraka, ministre de l’équipement et de l’eau. Ce dernier présente son budget sectoriel ce mercredi devant la commission parlementaire des infrastructures, de l’énergie, des mines et de l’environnement.
L’occasion pour les députés de faire le point sur les mesures mises en œuvre pour faire face au stress hydrique et le déploiement du Plan national de l’eau. De hauts responsables devront également défendre leurs budgets devant les parlementaires comme le Conseil national des droits de l’Homme, la Délégation générale à l’Administration pénitentiaire et à la réinsertion et le Haut-Commissariat au Plan. La présence des parlementaires sera très suivie également puisque les deux Chambres parlementaires font face au défi de l’absentéisme. Le président de la Chambre des représentants avait d’ailleurs poussé un coup de gueule à l’issue de la séance plénière pour l’adoption en première lecture du projet de loi-cadre relatif à la charte de l’investissement. La présence au cours de la présentation des budgets sectoriels sera importante et cruciale pour la suite du débat sur le PLF 2023.
Les parlementaires et les membres du gouvernement devront mettre les bouchées doubles au cours de cette première semaine du mois de novembre. Les prochaines jours vont voir défiler plusieurs ministres.
Réponse
La ministre de l’économie et des finances, Nadia Fettah Alaoui, qui répondait aux interventions des députés, lors d’une réunion de la commission des finances et du développement économique à la Chambre des représentants, dédiée à la discussion générale du PLF 2023, a souligné que ce PLF traite des répercussions de la crise et s’engage à réformer les chantiers structurels. Elle a également fait savoir que le PLF 2023 est un projet ambitieux qui consacre l’État social et traduit l’engagement du gouvernement dans la mise en œuvre des Hautes orientations royales et du Nouveau modèle de développement. Elle a, en outre, affirmé que le gouvernement a œuvré à la mise en place rapide des réformes de manière participative avec l’ensemble des partenaires et avec la contribution de toutes les forces vives, comme en témoignent les mesures proposées dans le PLF et qui concernent les catégories vulnérables, les non-salariés inscrits dans la Caisse nationale de la sécurité sociale, en plus de la réforme du système de retraite.
Deux parties
Le projet de loi de Finances est divisé en deux parties distinctes. Si la première partie accapare l’attention des observateurs et de l’opinion publique puisqu’elle renferme les nouveautés sur les plans fiscal et douanier, la deuxième partie englobe de son côté tous les budgets sectoriels des ministères et administrations publiques. Chaque budget sectoriel est ainsi examiné d’une manière distincte par les parlementaires membres des différentes commissions parlementaires permanentes. Le ministère de l’économie et des finances aura la tâche de défendre la première partie du PLF 2023 ainsi que son budget sectoriel dans la deuxième partie. D’une manière générale, les budgets sectoriels sont adoptés par les commissions mais il arrive que la non-présence des députés de la majorité parlementaire en nombre suffisant devant ceux de l’opposition rend la situation compliquée pour le ministre ou le responsable concerné. Les réunions des commissions se prolongent des fois durant plusieurs heures et parfois même jusqu’à tard dans la nuit.
Source : aujourdhui.ma