Les participants ont mis en avant la capacité du continent africain à relever les énormes défis en matière de soins de santé, comme ce fut le cas durant la période de la pandémie de la Covid-19.
L’avenir des médicaments et des vaccins et les défis que l’industrie pharmaceutique en Afrique doit relever, ont été au coeur des débats, mardi 13 juin 23, à Marrakech, dans le cadre la conférence Bloomberg New Economy Gateway Africa. Lors d’un Panel sur le thème « Priorité à la santé : L’avenir des médicaments et des vaccins en Afrique » organisé à cette occasion, les participants ont mis en avant la capacité de ce Continent à relever les énormes défis en matière de soins de santé, comme ce fut le cas durant la période de la pandémie de la Covid-19 et ce, « en dépit d’une industrie pharmaceutique peu développée ».
Les panélistes ont été unanimes à affirmer que grâce à une industrie pharmaceutique locale, les pays africains sont en mesure d’offrir de meilleurs soins de santé, de garantir le respect des normes sanitaires, et de focaliser sur certaines maladies qui soulèvent de grands problèmes pour la population africaine. Dans ce cadre, Lamia Tazi, directrice générale de « Sothema », laboratoire pharmaceutique 100% marocain, spécialisé dans la fabrication et la commercialisation des médicaments depuis 1976, a mis en lumière l’expérience marocaine notamment, en ce qui concerne la gestion de la pandémie de la Covid-19 et ce, grâce à la volonté de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, sachant que le Souverain a donné Ses Hautes Instructions Royales pour prendre des mesures appropriées, afin de lutter efficacement contre les répercussions négatives de cette pandémie.
Souveraineté pharmaceutique
Dans ce contexte, elle a tenu à rappeler que le Royaume a réussi, une année après le déclenchement de la pandémie, à effectuer des essais cliniques anti-Covid-19 et la production de vaccins, mettant en avant la mobilisation et l’adhésion de tous les industriels du secteur à cet important chantier sanitaire. Dans ce sens, elle s’est félicitée de cette coopération fructueuse entre les secteurs public et privé pour atteindre le même objectif, à savoir : La production de vaccins, faisant remarquer que les réalisations enregistrées en la matière sont le fruit de la politique sage entreprise par le Royaume depuis plus de 20 ans. Le Maroc oeuvre à couvrir ses besoins en vaccins, grâce à la collaboration entre les sociétés nationales et les grandes multinationales, a-t-elle relevé, notant que le Royaume demeure disposé à soutenir les pays africains frères et amis, dans le domaine sanitaire, notamment à travers l’octroi de dons en médicaments et en vaccins et équipements et matériels de santé variés.
« Au cours de la pandémie de la Covid-19, le secteur de la santé est devenu au centre des préoccupations alors que la souveraineté pharmaceutique est apparue comme une priorité », a-t-elle ajouté, relevant que les pays africains sont appelés, plus que jamais, à réfléchir de façon sérieuse pour garantir leur souveraineté sanitaire. De son côté, Viraj Rajadhyaksha, directeur médical régional Moyen-Orient et Afrique au sein d’AstraZeneca, a mis l’accent sur les défis imposés par les disparités en termes de moyens entre pays africains, mettant en relief les efforts de plusieurs pays africains pour réduire ces disparités et développer leurs infrastructures dédiées à la santé.
Dans ce sens, il a indiqué que sa Société ambitionne de renforcer le réseau de ses partenariats avec les pays africains, faisant savoir que le diagnostic précoce lors des essais cliniques permettra d’aboutir à de bons résultats. M. Rajadhyaksha a relevé que le diagnostic précoce de certaines maladies et l’utilisation des solutions offertes par l’Intelligence artificielle sont de nature à contribuer à la fabrication de médicaments appropriés pour le traitement de ces maladies, mettant en exergue moult techniques de pointe utilisées par la société en matière de diagnostic et de solutions médicales.